Le Trail du Grand-Duc 2021

Pour une 4e fois de suite, je me retrouve sur la ligne de départ du Trail du Grand-Duc (si j'inclus la version OFF de 2020).  Après mon résultat décevant au Béluga Ultra Trail, je n'étais vraiment pas sûr de vouloir refaire une course avant 2022.    Par contre l'idée d'aller courir un 50km dans les bois avec mon vieil ami Jean-Nicolas m'a finalement séduite.  Surtout que ce dernier en était à sa première expérience sur une aussi longue distance.  Pourquoi ne pas aller jouer au mentor par une belle journée d'automne?


Au moment de prendre le départ, je suis bien content de constater qu'il n'y a pas de neige au sol cette année et que malgré la pluie des derniers jours, nous allons peut-être avoir la chance de ne pas trop avoir de bouette dans les sentiers.  Au niveau de plan de match, l'idée est de s'amuser le plus possible et de terminer la course dans la joie.  Nous aimerions faire toute la course ensemble, mais s'il devait arriver quelque chose, c'est chacun pour soi.  Secrètement au fond de moi, il n'est pas question de laisser Jean-Nic seul si quelque chose cloche pour lui.  S'il faut, je marcherai toute la distance avec lui.


Le départ du 50km se fait dans un sentier "single track" sur environ 3,1km.  Rendu là, nous avons déjà un ravito, mais en vérité celui-ci est plus pensé pour les distances du 66 et 33 km.  Dans notre cas, nous ralentissions juste un peu question de ramasser un bout de banane, car le déjeuner est un peu loin.  La suite se fait en longeant la Rivière Sautauriski sur un large chemin de gravier.  Au kilomètre 5,5, c'est là que nous entrons dans les bois pour la longue montée  de "La Coulée" jusqu'au prochain ravito (8e km).





La suite nous amène au beau milieu du parc en direction du Lac à l'Épaule.  Ce sentier est ma section préférée de la course, malgré les quelques passages bouetteux.  C'est quelque part sur cette section que Grégoire s'est joint à notre duo pour faire un bout de chemin.  En parlant de tout et de rien, nous apprenons que le jeune homme habite présentement au Saguenay pour ses études, mais est originaire du Nord de la France.  Sans trop forcé, nous voici en vue du 3e ravito où je retrouve mes amis Fred et Alain qui sont bénévoles pour la course.  Nous avons 20km de fait en 3h.  Ce n'est pas un record, mais la joie est encore au rendez-vous et tout le monde se porte bien que se soit pour les jambes ou l'estomac.  Seule ombre dans le ciel: il n'y a pas de grilled-cheese cette année à ce ravito.  Contexte de la Covid sûrement.  Après quelques ajustements dans nos sacs, nous repartons sur le sentier qui nous mènera à l'Éperon.

Le reste est une longue descente sur 17km jusqu'au ravito de l'Épaule où nous avons accès à un "drop bag".  Par contre, il faut faire attention si l'on veut ouvrir la machine à cet endroit:  courir 17km sur un profil descendant peut vraiment venir vous "scrapper" les quads ou sinon, cette section de sentier est pleine de roches roulantes cachées sous les feuilles qui n'attendent que le bon moment pour venir vous tordre une cheville.  Tranquillement nous avons fait notre chemin en arrêtant quelques instants au ravito du trentième kilomètre.  C'est aussi dans cette section que notre ami Grégoire s'est greffé à un autre coureur plus rapide.  Nous le retrouverons à la ligne d'arrivée.




Au ravito de l'Épaule, je prends le temps de changer mes Lone Peak 5 pour un Olympus 4.  Ce dernier est plus rigide et devrait m'aider à contrôler le mal qui commence à s'installer au niveau des fléchisseurs de mes orteils du pied gauche.  Nicolas décide de poursuivre avec les mêmes souliers malgré les avoir mouillés quelques fois.  Nous prenons le temps de refaire un ménage de nos sacs et de laisser l'inutile dans nos "dop bags".  Il y a beaucoup de marcheurs dans le stationnement où se trouve le ravito et c'est comme un coup d'énergie.  Je croisse même un couple d'amis avec leurs 3 enfants qui sont venus marcher dans le parc par cette belle journée.

La montée de l'Éperon se veut la dernière avant la fin.  Personnellement, aucun problème de mon côté, petit coup de fatigue pour Nicolas.  Après avoir mangé un peu, le tout s'est replacé et nous avons entamé la descente.  C'est maintenant à mon tour de devoir réduire la vitesse à cause d'une petite douleur dans la bandelette droite.  Heureusement pour moi, le tout demeura mineur.  Par la suite, nous utilisons un sentier hivernal en "single track".  J'avais souvenir que j'avais détesté ce sentier lors de mon dernier passage, mais cette fois tout va bien.  J'ai encore de l'énergie, des jambes et mon estomac se porte bien.  C'est sûrement ce dernier point qui rend ma course encore plus plaisante.


Vers le 44e km, nous avons un dernier ravito et au grand bonheur de Nicolas, sa famille est là pour nous encourager.  Le voici plein d'énergie pour terminer en force.  Même son garçon de 9 ans tente de se joindre à nous pour faire les derniers km.


À notre départ du ravito, c'est la surprise totale quand je constate que la SEPAQ a débuté de gros travaux pour réaménager une grande partie du sentier qui nous amène à l'arrivée.  La photo ci-haut vous donne une bonne idée de l'aménagement.  Quel plaisir d'y courir à la fin d'une si longue journée.  Ce que nous avons cru comprendre c'est que cette section serait destinée à la raquette et au ski de fond. 


Finalement, c'est après 7:52:06 dans les bois que nous traversons ensemble la ligne d'arrivée.  Nous sommes partis ensemble et nous arrivons ensemble.  Quelle belle journée!  Nicolas vient de terminer son premier Ultra et moi, mon 3e de l'année.  La joie peut facilement se lire sur nos visages.  Nous ne sommes pas sur le podium, mais aucun de nous ne regrette un instant de notre journée.  Avec un peu plus d'entraînement de ma part, je crois que nous aurions peut-être été capables de  retrancher un 30 minutes facile à notre temps.  Ce n'est pas grave, nous allons nous reprendre.  Passez une journée ainsi dans les bois nous a permis de se créer une liste de courses où nous aimerions aller dans les prochaines années.


Ce que je retiens de cet Ultra:
  • Courir avec un vieux chum est toujours plaisant.
  • Courir avec le sourire fait vraiment avancer plus vite.
  • Manger aux 30 minutes demeure vraiment la meilleure chose pour moi.
  • Les produits d'Hammer Nutrition fonctionne bien pour moi.
  • Ne pas boire de Coke et manger plus de bananes semble une bonne chose.
  • J'adore vraiment l'Olympus 4 d'Altra de tout mon cœur.
  • Connaître le parcours aide vraiment à gérer une course.
  • Refaire un Ultra avec Nico, n'importe quand et il semble que ça sera en septembre 2022...











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