Mon retour sur le 30km du Trail de la Clinique du Coureur 2021

C'est par un beau samedi matin qui s'annonçait chaud qu'avait lieu la première course de l'année 2021 : le Trail de la Clinique du Coureur. L'organisation avait apporté quelques ajustements pour respecter les conditions sanitaires : soit des départs individuels par vagues, le port du masque aux ravitos, la diminution de l'offre aux ravitos et finalement, aucun rassemblement au début et à la fin de la course. Malgré tout, beaucoup de coureurs, moi y compris, avaient bien hâte de se retrouver sur cette ligne de départ.

Je connais assez bien le parcours du 30 km, mais plusieurs petits changements furent apportés dernièrement et il semble que ce ne soit pas pour nous faciliter le tout. De plus, mes dernières semaines d'entraînement furent catastrophiques au niveau du volume. Une moyenne hebdomadaire de 24 km pour les 4 dernières semaines. Loin d'être la situation souhaitée quand tu te prépares pour une course. Surtout après autant d'attente. 

Le départ est donné! Je suis loin d'être rapide, mais les sensations sont bonnes et je m'efforce de suivre ma course malgré que je me fasse dépasser par des coureurs partis après moi. Tout se passe bien jusqu'au ravito du 13 km. À partir d'ici, nous entrerions dans le nouveau secteur en développement des Sentiers du moulin soit le « Maelstrom ». C'est ici que le gros du changement fut réalisé et c'est ici que je commence à casser mentalement et physiquement. Le sentier est très technique et monte énormément. 



Les premiers mètres d'une longue montée.
Photo crédit: Patrick Lemieux

J'ai beaucoup de misère à me repérer et à me localiser dans la montagne. Au moment de croiser quelques vélos de montagne, je me dis que nous sommes tout proche du ravito des SDM, mais non. Cette section, qui n'en finit plus, me joue beaucoup dans la tête. C'est quand même dans cette section que j'ai croisé pour la première fois une connaissance Facebook, soit Olivier le photographe. Toujours plaisant de rencontrer quelqu'un en personne.



Finalement, après être sorti de cette section, je passe par le ravito des SDM où je croise mon ami Jonathan pour qui je vais courir en août (Défi 20Coeurs). Le temps de remplir mes gourdes et de manger quelques chips, me voilà reparti dans les sentiers de vélo de montagne en direction du ravito de l'érablière dans 5 km. Avec un peu de recul, c'est dans cette section que j'aurais dû ouvrir un peu plus la machine étant donné le terrain plus favorable. Au moment d'entrer dans l'érablière, le ciel est devenu complètement noir au point de ne plus voir les roches dans le sentier. Tout ce que je pouvais faire c'est suivre la ligne sombre devant moi en me disant qu'une frontale serait pratique. Pourtant il devait être 13 h 30!

Je suis arrivé au ravito de l'érablière sous une petite pluie bien agréable vu la chaleur. Moins de 2 minutes plus tard, me voilà reparti avec Philippe, un autre coureur avec qui j'ai déjà partagé quelques kilomètres dans le Maelstrom. Direction la ligne d'arrivée qui se trouve à quelques 5 km, mais auparavant, il nous faut passer par le Mont Echo. Ce dernier ne se veut pas une immense montagne, mais il se trouve que la montée peut aller chercher jusqu'à 25 % de pente. Après 25 km, c'est loin d'être si facile. Philippe peine avec des crampes aux jambes et je me retrouve seul devant lui.

C'est une fois dans la descente que ma bandelette droite décide qu'il me sera impossible d'accélérer comme je l'aurais souhaité alors que je connais très bien ces sentiers. Philippe me dépasse en serrant les dents et m'invite à le suivre, mais j'en suis incapable.

Finalement après 6 h 12 min 22 s me voici qui passe l'arche d'arrivée. J'ai bien  l'impression que je dois être dans les derniers et, après vérification, c'est bien le cas. Le premier étant arrivé après seulement 3 h 05 min 10 s. BOF! Je suis venu ici pour faire ma course. Je l'ai faite. Je suis content. Reste à voir comment seront mes jambes dimanche matin.


Photo crédit: Olee Olivier

P.S. Aucune courbature dimanche matin. Je suis même assez en forme pour aller faire du vélo de montagne avec la famille. Par contre, pas question de faire de grosses montées.

P.P.S: Après quelque temps pour y penser, je n'ai pas le choix de retourner sur ce nouveau parcours pour tenter de faire un meilleur temps... Je sais que j'en suis capable.





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