Mon retour sur le 50km du Grand-Duc
Cette année, le Trail
du Grand-Duc nous offrait la chance d'aller nous amuser dans les magnifiques
paysages du Parc de la Jacques-Cartier au nord de Québec. Avec une météo
qui s'annonçait à son mieux et la qualité de l'organisation, il n'y avait aucun
dans mon esprit que cette journée serait que pur plaisir.
Je me lève tôt et
rapidement je termine de préparer mes derniers ajustements. Tout se passe
très bien et je ne suis pas trop nerveux. À 6h00, je suis rendu chez mon
ami Fred (l'ami de tout le monde 😆), car lui aussi prend
le départ du 50km. Par contre, nous nous sommes déjà entendus que nous
irions chacun à sa vitesse: lui bien avant et moi loin à l'arrière.
Le chemin se fait bien avec la lumière qui fait tranquillement son apparition.
Nous rions beaucoup au moment d'entendre la chanson de l'heure "Coton
ouaté".
7h00, nous sommes dans le stationnement. Peu
de monde encore arrivé. Avec un événement qui annonce complète, il faut
croire qu'il y aura plus d'activité ici plus tard dans la journée. Nous
nous dirigeons vers les installations de la course. Le site est
magnifique au creux de la vallée avec la brume qui nous entoure. Tout le
monde est heureux d'être ici… les sourires le confirment, malgré une
température très froide. Il doit faire 3c.
À 7h55, le directeur
de course nous fait ses dernières recommandations. Dans moins de 5
minutes, nous allons nous élancer pour plusieurs de plaisir… du moins je
l'espère. Dernière photo avec Fred et l'on se souhaite chacun bonne
course… Nous sommes partis!!!!
Les premiers kilomètres se passent bien et je tente
de respecter mon plan en n’ouvrant pas trop la machine. Je sais que j'ai
beaucoup d'énergie, mais je ne suis pas sûr que mes jambes vont supporter un 2e
ultra de 50km en moins d'un mois. Je suis donc prudent. De plus, le
sentier en "single track" ne laisse pas beaucoup de place pour
dépasser présentement. Rapidement, nous passons
devant le 1er ravito qui est environ au 4e km. Ce dernier est animé par la gang du Club de trail
Nord Boréal. J’aurais aimé arrêter et
discuter, mais c’est trop tôt. Nous nous
engageons ensuite sur un chemin forestier assez large. Plusieurs coureurs accélèrent, mais je
continue de suivre mon plan. Je parle un
peu avec deux coureurs que je croiserai très souvent par la suite. Nous voilà déjà rendus au pied de la Coulée
où nous devons faire un aller-retour de 500m environ pour monter jusqu’au point
de vue et ramasser un jeton. Nous commençons
déjà à croiser des coureurs du 66km. Il
a beaucoup de monde, mais le plaisir est là.
Après la belle descente et un passage sur un petit pont, nous voici rendus
au 2e ravito. Ça fait environ
1h15 que je cours et j’ai environ 9km de fait.
Tout va bien. Je refais le plein
d’eau et je mange un peu. Le ravito offre
beaucoup de choix. J’opte pour des
mangues séchées.
Les prochains kilomètres se passent sans
problèmes. Bien que le sentier soit un
peu plus « bouetteux », j’ai plein d’énergie et mes jambes répondent
bien. Le prochain ravito est vers 21e
km. J’ai donc largement le temps de
discuter avec plusieurs coureurs que je croise ou avec qui je cours. C’est dans cette section que je rencontre
Olivier qui travaille à la Maison de la Course.
Le gars combat un bon rhume et je l’encourage à ne pas lâcher. Le sentier est magnifique. Pas beaucoup de points de vue, mais le soleil
combiné avec le givre sur la mousse et sur les arbres nous offre de magnifiques
tableaux qui me font comprendre pourquoi j’aime autant courir dans les bois. Juste avant d’arriver au 3e
ravito, nous passons par le Lac à l’Épaule, c’est tout simplement magnifique! Pour poursuivre, nous traversons une digue en
grosses roches où coule un beaucoup d’eau.
Je réussis à passer sans me mouiller les pieds sans quand même m’être
fait une bonne peur pour une chute sur ces grosses roches. Je crois bien que ma course se serait
terminée là. Merci à mes bâtons.
Aux ravitos, une grosse équipe de bénévoles nous attends. Le choix est impressionnant et finalement, je décide d'y aller pour un combiné de grilled-cheese+galette de patates. En discutant avec les autres coureurs, je remarque une canette de Boréale Blanche sur une chaise à l'arrière et je fais la joke que ça serait bon en maudit. C'est alors que le grand Frédéric se dirige vers un sac et me revient avec une canette bien fraiche. Deux gorgées et me voilà un homme satisfait. Une autre bouchée et je continue ma course.
Aux ravitos, une grosse équipe de bénévoles nous attends. Le choix est impressionnant et finalement, je décide d'y aller pour un combiné de grilled-cheese+galette de patates. En discutant avec les autres coureurs, je remarque une canette de Boréale Blanche sur une chaise à l'arrière et je fais la joke que ça serait bon en maudit. C'est alors que le grand Frédéric se dirige vers un sac et me revient avec une canette bien fraiche. Deux gorgées et me voilà un homme satisfait. Une autre bouchée et je continue ma course.
Les 17 prochaines kilomètres me sont connus, car je les ai empruntés en 2018. Nous sommes sur un large chemin forestier avec un épais tapis de feuilles au sol et en-dessous, nous retrouvons énormément de roches bien rondes qui viennent nous casser les chevilles. Voulant terminer la course avant tout, je fais mon petit chemin avec de la musique dans les oreilles. Tranquillement, je tombe dans la lune. Au 31e km, je fais un mauvais pas et mon genou gauche me ramène rapidement à la réalité. Cette sensation douloureuse va demeurée environ 1 km, soit jusqu'au prochain ravito. Ce ravito se veut un ravito surprise qui n'était pas dans la présentation pré-course de l'organisation. Mon amie Karine y est bénévole. Je suis bien content de la revoir. Nous parlons un peu, je bois un peu de Pepsi et j'en oublie un peu mon genou. Le reste du parcours se fait très bien et rapidement me voici rendu au ravito du 38e km. Je mange quelques morceaux de mangue et je fais le plein d'eau. J'y ajoute quelques électrolytes question d'avoir un peu de saveur dans cette eau plate que je bois depuis le début. À la longue, ça devient redondant.
Nous sommes dans le stationnement de l'Éperon. Notre dernier D+ avant la fin. Ce secteur est vraiment magnifique. Beaucoup de points de vue s'offrent à nous, mais malheureusement, je ne prendrais pas le temps de vraiment m'y arrêter sauf au premier. C'est au début de la montée qu'Olivier me rejoint. Je crois bien que nous allons terminer la course ensemble, mais finalement, il semble que ça ne sera pas le cas. Dans la montée, j'ai encore beaucoup d'énergie et je pousse au maximum sans regarder en arrière. Bien sûr, tout ce qui monte doit redescendre et je continue à pousser ici aussi. Au milieu de la descente, le muscle intérieur de ma cuisse gauche décide qu'il ne veut plus collaborer et il commence à cramper. En lâchant un "tout petit" sacre, je cherche un sachet de moutarde dans une pochette avant de mon sac. Ça semble vouloir faire effet, mais pas aussi rapidement que j'aurais aimé. Au bout de la descente, nous tournons à gauche sur un sentier normalement fermé l'été. Ce sentier n'est ouvert que pour notre course ce qui veut dire, un sentier en "singletrack", peu visible à certains endroits et non aménagé.
Au début, ce sentier est bien plaisant et je parvenais à bien courir dans les sections assez plats. Arrivé vers le 45e km, voilà que mon tendon d'Achille droit décide qu'il en a assez et que sa journée de travail est terminée. Heureusement, il décide de demeuré avec moi, mais ne veut vraiment pas collaborer. Je ne parviens plus vraiment à courir peu importe le type de terrain. Je n'ai pas le choix, je vais devoir marcher le reste de la course. Encore une fois, je suis bien content d'avoir mes bâtons. Le plus dur, c'est de se savoir si proche, mais qu'il m'en reste encore pour plusieurs minutes. Me voilà obliger de me déplacer à pace moyen de 12min/km pour les 5 derniers km de la course. Rendu où j'en suis, il n'est pas question d'abandonner…
Les derniers mètres du parcours sont un peu décourageant, car nous devons faire un détour alors que nous pouvons déjà entendre l'animateur qui se trouve si proche. Heureusement pour moi, nous sommes sur une section nullement technique et je réussis même à trottiner un peu. Au moment de voir l'arrivée, je suis avec un coureur du 66km qui doit marcher depuis les 20 derniers km. Ensemble, nous décidons de finir en force et accélérons l'allure.
Je passe la ligne d'arrivée. Il ne reste plus beaucoup de monde sur le site. Ce n'est pas grave, cette course était pour moi seul. Je suis heureux et je me sens bien. Je viens de terminer ma 2e course de 50km en moins d'un mois. Une première pour moi.
Je passe voir le physio qui est sur place, je vais changer de vêtements et je termine devant un plat de pâtes sauce à la viande bien chaudes. Excellente idée de l'organisation. Même chose pour la médaille qui se veut une bière de Brasseurs sur Demande.
En conclusion, encore une fois l'organisation du Grand-Duc a démontré tout son sérieux en nous présentant un événement très bien organisé. Un vrai plaisir d'avoir encore participé à cette course. Sinon, pour ma personne, je suis très content de comment j'ai géré ma course. J'ai eu de l'énergie sur l'ensemble du parcours. À la fin, peut-être un peu moins, mais je me suis moins bien alimenté vu mon problème de tendon qui occupait trop mon esprit. Aucun problème gastrique. Avec un peu plus de volume, je crois bien que j'aurais été capable d'ouvrir plus la machine et d'avoir un meilleur temps.
Puis-je crois que je serais de retour pour 2020? Fort possible!
Nous sommes dans le stationnement de l'Éperon. Notre dernier D+ avant la fin. Ce secteur est vraiment magnifique. Beaucoup de points de vue s'offrent à nous, mais malheureusement, je ne prendrais pas le temps de vraiment m'y arrêter sauf au premier. C'est au début de la montée qu'Olivier me rejoint. Je crois bien que nous allons terminer la course ensemble, mais finalement, il semble que ça ne sera pas le cas. Dans la montée, j'ai encore beaucoup d'énergie et je pousse au maximum sans regarder en arrière. Bien sûr, tout ce qui monte doit redescendre et je continue à pousser ici aussi. Au milieu de la descente, le muscle intérieur de ma cuisse gauche décide qu'il ne veut plus collaborer et il commence à cramper. En lâchant un "tout petit" sacre, je cherche un sachet de moutarde dans une pochette avant de mon sac. Ça semble vouloir faire effet, mais pas aussi rapidement que j'aurais aimé. Au bout de la descente, nous tournons à gauche sur un sentier normalement fermé l'été. Ce sentier n'est ouvert que pour notre course ce qui veut dire, un sentier en "singletrack", peu visible à certains endroits et non aménagé.
Au début, ce sentier est bien plaisant et je parvenais à bien courir dans les sections assez plats. Arrivé vers le 45e km, voilà que mon tendon d'Achille droit décide qu'il en a assez et que sa journée de travail est terminée. Heureusement, il décide de demeuré avec moi, mais ne veut vraiment pas collaborer. Je ne parviens plus vraiment à courir peu importe le type de terrain. Je n'ai pas le choix, je vais devoir marcher le reste de la course. Encore une fois, je suis bien content d'avoir mes bâtons. Le plus dur, c'est de se savoir si proche, mais qu'il m'en reste encore pour plusieurs minutes. Me voilà obliger de me déplacer à pace moyen de 12min/km pour les 5 derniers km de la course. Rendu où j'en suis, il n'est pas question d'abandonner…
Les derniers mètres du parcours sont un peu décourageant, car nous devons faire un détour alors que nous pouvons déjà entendre l'animateur qui se trouve si proche. Heureusement pour moi, nous sommes sur une section nullement technique et je réussis même à trottiner un peu. Au moment de voir l'arrivée, je suis avec un coureur du 66km qui doit marcher depuis les 20 derniers km. Ensemble, nous décidons de finir en force et accélérons l'allure.
Je passe la ligne d'arrivée. Il ne reste plus beaucoup de monde sur le site. Ce n'est pas grave, cette course était pour moi seul. Je suis heureux et je me sens bien. Je viens de terminer ma 2e course de 50km en moins d'un mois. Une première pour moi.
Je passe voir le physio qui est sur place, je vais changer de vêtements et je termine devant un plat de pâtes sauce à la viande bien chaudes. Excellente idée de l'organisation. Même chose pour la médaille qui se veut une bière de Brasseurs sur Demande.
En conclusion, encore une fois l'organisation du Grand-Duc a démontré tout son sérieux en nous présentant un événement très bien organisé. Un vrai plaisir d'avoir encore participé à cette course. Sinon, pour ma personne, je suis très content de comment j'ai géré ma course. J'ai eu de l'énergie sur l'ensemble du parcours. À la fin, peut-être un peu moins, mais je me suis moins bien alimenté vu mon problème de tendon qui occupait trop mon esprit. Aucun problème gastrique. Avec un peu plus de volume, je crois bien que j'aurais été capable d'ouvrir plus la machine et d'avoir un meilleur temps.
Puis-je crois que je serais de retour pour 2020? Fort possible!
Merci Louis de nous partager cette belle expérience. Au plaisir de se croiser dans les sentiers et faire quelques km ensemble. À plus
RépondreSupprimerMerci René pour ton passage. Nous allons finir par courir ensemble en jour ;)
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