Mon 20Km du Trail la Clinique du coureur

Après ma participation au 34km Trail du coureur des Bois, j'ai dû regarder la vérité en pleine face (blessure au pied) et me dire que je devais abandonner l'idée de faire le départ au 50km TCDC.  Même la distance du 30km et don D+ ne me semblait pas une très bonne idée.  C’est alors que je me suis dit que le nouveau 20km serait parfait pour moi.  Une distance raisonnable, technique et avec un bon D+ qui me permettrait de faire un B2B le lendemain sans pour autant trop hypothéquer mon pied en vue du 50km du QMT à la fin de juin.



En regardant un peu le tracé du 20km, je savais que le défi serait de taille et que nous serions loin de la balade de santé.  C’est donc avec une attitude légère que je me suis présenté sur le site du Saisonnier (Lac Beauport en banlieue de Québec).  Comme toujours, il y a beaucoup de monde et l’ambiance est superbe.  Surtout qu’une fois de plus, Dame Nature nous gâte avec une magnifique météo.  Les organisateurs sont vraiment chanceux.  Après avoir retiré mon dossard et amené mes deux garçons au service de garde (animé par les moniteurs du camp de vacances), je me dirige vers le village d’exposants qui se veut très modeste.  J’en profite aussi pour voir les courses pour les jeunes enfants.  C’est toujours des beaux moments de voir les parents courir avec leur petit bout de choux.  Vers 11h15, je me dirige vers la ligne de départ et tranquillement l’excitation commence à monter et je me retrouve dans la première moitié des 130 participants.  Blaise, le directeur de course, nous fait ses dernières recommandations et le départ est donné.  Comme les premiers 300m sont en montant, ça demeure assez congestionné et c’est là que mes jambes décident de ne pas écouter mon plan de match.  Je me retrouve donc à dépasser plusieurs coureurs et rapidement j’enchaîne les deux premiers kilomètres qui me mènent au pied du Centre de ski le Relais.  2.7km et 155m D+ plus loin, je suis toujours en mode « je donne toute la sauce que j’ai » et il semble finalement que je garderai ce nouvel objectif jusqu’au bout.  C’est loin de mes entraînements.  Je ne suis pas préparé pour ça.  Au pire, je vais vomir partout en moment donné!

Sérieusement, je ne peux pas dire que ma course s’est mal passée.  Malgré le D+/D-, les sentiers techniques, la chaleur (une première cette année), le plan d’alimentation non adapté et l’orgueil de ne pas se faire dépasser; je réussis à tenir une cadence raisonnable.  Dans les montées, je me sers de mes bâtons pour pousser et dans les descentes, j’ouvre un peu plus la machine qu’à mon habitude.  Je suis même surpris sur ce dernier point.

C’est après 8.4km que l’on tourne sur le trajet du 50km.  Une nouveauté pour moi.  Superbe belle section en « singletrack » peu fréquentée qui nous amène à une longue descente de +/- 4km avec quelques relances.  Du vrai bonbon.  Nous voilà au ¾ de la course déjà au moment d’arriver à l’avant-dernier ravitos.  Un peu d’eau et quelques morceaux de melon d’eau plus tard, nous repartons dans une longue montée qui va nous ramener sur le haut du Relais.  Section peu facile et avec beaucoup plus de boue que le reste de la course.  C’est dans cette section que j’ai commencé à valser avec des crampes aux mollets et aux cuisses.  C’est aussi à ce moment que je me suis dit que je ne pourrais plus rien manger d’ici la fin au risque de causer une catastrophe gastrique.  Rendus en haut du Relais, nous descendons dans un mélange de piste de ski alpin et de sous-bois très techniques.  À ma surprise, j’ai encore du jus pour ouvrir la machine et dépasser quelques coureurs.  Ouf!  Ce n’était peut-être pas la meilleure idée.  Il me reste au moins un kilomètre pour rejoindre l’arrivée et ça monte en grande partie.  Pas énormément, mais assez pour réactiver les crampes. 

Je finis donc cette course en regardant le sol pour ne pas me bloquer les pieds dans une racine et perdre le peu d’estime qu’il me reste, car je grimace tellement à cause de mes crampes.  J’aurais eu besoin de 2h44 pour faire la distance.  Secrètement, j’aurais aimé aux alentours de 2h30, mais vu ma situation, je suis bien content.

Comme à l’habitude, l’organisation nous accueille avec une médaille et un repas très satisfaisant.  Cette année, il avait même des sushis!  Personnellement, j’ai dû attendre un peu avant de manger pour ne rien risquer.  Je ne suis pas demeuré longtemps sur place, voulant revoir rapidement mes garçons, mais l’endroit est magnifique et beaucoup de coureurs en profitent pour allonger leur présence entourés de leur famille et ami(e)s.

Encore bravo à l’organisation et je pense sûrement revenir en 2020 pour m’attaquer à vos 50km une fois pour tout.

Petit point peut-être à revoir selon moi-même :  malgré que beaucoup de personnes participent à des courses pour la médaille, j’aurais peut-être tendance à revoir la chose sachant que ça finit souvent dans une boite de souliers et surtout d’une organisation qui se veut de plus en plus écoresponsable.  Sur ce point, bravo pour le don du verre réutilisable!!!







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